Portrait d’acteur : Conscience et Impact Ecologique (CIE)

L’association d’éducation populaire à la transition écologique Conscience et Impact Ecologique (CIE), nous fait le plaisir d’animer un atelier, lors des prochaines 48 heures de l’agriculture urbaine, qui se dérouleront sur Lyon et la région du 24 au 26 mai 2024. 

Quelles résonnances trouver avec l’agriculture urbaine ? Nous vous proposons d’en savoir plus avec Laure Ferrier, chargée de projets au sein de CIE. Propos recueilli et rédigé par Caroline Baudassé, bénévole pour la MAULyon.

Peux-tu nous présenter l’association et ses champs d’intervention ?

L’association CIE a été créée en 2012, avec pour mission l’éducation populaire à la transition écologique. Nos actions s’articulent autour d’interventions tous publics. Concrètement, nous animons des rencontres pour échanger et faire réfléchir collectivement sur des enjeux liés au climat, au numérique, à l’alimentation… et surtout pour dégager des solutions. Cela ressemble un peu à la Fresque du Climat, sur des sujets propres que nous déclinons et adaptons avec des outils pédagogiques dédiés.

Pour aller plus loin nous avons lancé la Fresque des Besoins avec des questionnements sur nos modes de vies, nos besoins et leur influence sociétale… et cela toujours avec une approche ludique, grâce à des jeux collaboratifs.

Tout au long de l’année, nous animons aussi des ateliers pour diffuser le faire soi-même (do it yourself) comme la lessive, les éponges tawashi, etc.

Nos actions intéressent aussi bien des particuliers que des structures publiques ou privées qui veulent ouvrir la réflexion sur ces changements sociétaux, faire émerger ou renforcer leur conscience environnementale. Pour les structures, entreprises ou associations, nous proposons aussi un accompagnement dans la durée. Le dernier en date était l’accompagnement d’une dizaine de restaurateurs sur leur activité en lien avec l’écologie, réalisé en partenariat avec la Métropole de Lyon.

Les 48 heures de l’agriculture urbaine, c’est une première pour CIE. Qu’est-ce qui vous a poussés à participer à cette édition 2024 ?

L’agriculture est un enjeu central dans les problématiques écologiques, avec un axe essentiel qui est de privilégier des solutions locales ; donc participer au festival nous a paru une évidence. Et c’est un moment important pour nous, afin de rencontrer les différents acteurs qui participent à tous les projets d’agriculture urbaine sur la région.

Nous animerons des ateliers de sensibilisation pour une alimentation saine et écologique le samedi 25 mai. Et place à la gourmandise sans huile de palme (souvenez-vous de son rôle dévastateur dans la déforestation en Indonésie) : petits et grands gourmands apprendront à réaliser une pâte à tartiner faite maison, avec un fournisseur de noisettes ultra local que la préparation du festival, avec la MAULyon, nous a permis de rencontrer : les Noiseraies du Lyonnais.

Pourrais-tu nous dire ce que signifie l’agriculture urbaine pour toi ?

L’agriculture urbaine pose une question essentielle : comment amener l’agriculture en ville, une activité davantage perçue comme rurale ? L’agriculture urbaine réussit ainsi à créer des liens avec le monde rural, et contribue à l’approvisionnement des villes avec des ingrédients et des produits locaux et de qualité.

Ce qui finalement me fait penser à l’importance du réseau local, un peu comme les AMAP. L’agriculture urbaine est un mouvement qui s’inscrit nécessairement dans la vie et les dynamiques locales, où l’on peut relier différents sujet et domaines d’actions, différentes initiatives, pour adapter les villes dans tous les aspects de la transition écologique.

C’est donc forcément un fait de société qui concerne CIE et que nous voudrions intégrer encore davantage dans notre spectre d’actions et de préoccupations.